Elle est comme chez elle au palais de la Nation. Petra De Sutter, 62 ans, se balade, baskets aux pieds, dans les dédales de la Chambre des représentants belge. Arpentant, d’un pas large et déterminé, les longs couloirs feutrés de ce bâtiment bruxellois d’architecture néoclassique orné de peintures royales, de pilastres ioniques et de bustes d’anciens premiers ministres – uniquement des hommes blancs. Saluant ici un huissier, lançant là un « Hallo ! » chaleureux à une collègue parlementaire.
Le 21 juillet, la députée écologiste flamande (Groen) passera la main à son suppléant pour rejoindre une autre institution prestigieuse, l’université de Gand (UGent), où, le 30 avril, elle est devenue la première femme transgenre rectrice en Flandre.
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