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LETTRE DE VIENNE

Lorsqu’il a été élu au perchoir du Parlement autrichien, en octobre 2024, Walter Rosenkranz avait mis en avant son image de juriste pondéré et d’ancien défenseur des droits pour rassurer les personnes inquiètes qu’une figure de l’extrême droite s’empare pour la première fois, depuis 1945, d’un des postes les plus prestigieux de ce pays d’Europe centrale au lourd passé nazi. « Pour moi, la démocratie est à la première place », avait-il promis, lors de son premier discours.

En six mois de présidence du Conseil national [le nom de la Chambre basse du Parlement autrichien], ce cadre du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), âgé de 62 ans, aligne tellement de bévues et de provocations qu’il est devenu bien embarrassant pour le reste du paysage politique. De nombreux députés d’autres partis avaient accepté de soutenir son élection au nom de l’usage qui veut que le parti arrivé en tête aux législatives récupère ce poste.

Le FPÖ avait, certes, obtenu un score historique de 29 % des voix aux législatives de septembre 2024. Mais son leader, Herbert Kickl, a ensuite échoué à former une coalition et c’est un conservateur, Christian Stocker, qui est désormais chancelier après avoir formé une coalition avec la gauche et les libéraux. Bien qu’il soit le membre d’une corporation étudiante au passé antisémite, M. Rosenkranz a pu, en revanche, lui, obtenir le deuxième poste de l’Etat dans l’ordre protocolaire, où il est doté de moyens considérables.

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