C’est un nouveau revers pour Javier Milei, à un peu plus de trois semaines des élections législatives partielles du 26 octobre. Le Sénat a rejeté définitivement, jeudi 2 octobre, le veto du président ultralibéral à la revalorisation du budget des universités et des centres pédiatriques (respectivement 58 et 59 voix pour, 7 voix contre). Les députés avaient déjà rejeté le veto présidentiel le 17 septembre, après que le président s’était opposé, une semaine plus tôt, à ces textes adoptés en août au Parlement. La loi argentine permet l’annulation d’un veto présidentiel si les deux Chambres réunissent au moins les deux tiers des voix à cette fin. La décision du Sénat achève ainsi un parcours législatif tortueux. Il met surtout en évidence la crise que traverse le gouvernement, la pire depuis son arrivée au pouvoir, en décembre 2023.
« Pour les étudiants, il n’y a pas d’argent, mais pour les déplacements présidentiels à travers le monde il y en a (…). Le modèle économique du gouvernement n’est pas soutenable », s’est insurgé le sénateur Daniel Pablo Bensusan (péroniste, centre gauche), lors de l’exposition de son vote dans l’hémicycle, faisant référence aux très nombreux voyages de Javier Milei à l’étranger, en particulier aux Etats-Unis, où il s’est rendu douze fois en près de deux ans.
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