Au beau milieu du port de Lobito, en Angola, des plaques de cuivre valsent dans les airs. Du bout de leurs grosses pinces métallique, des engins déplacent la cargaison arrivée par train de la mine de Tenke Fungurume, en République démocratique du Congo (RDC).
Les plaques, attachées les unes aux autres en mille-feuilles, sont protégées par des scellés. Chaque lot, qui pèse environ 2 700 kg, vaut une fortune. Ils ont déjà traversé la moitié de l’Afrique et s’apprêtent à prendre la mer, direction les Etats-Unis, l’Europe ou peut-être la Chine, où ils termineront leur vie dans un câble ou une batterie électrique. Très convoité pour sa conduction électrique, le métal rouge est incontournable dans la transition énergétique et la numérisation des économies.
Pour le moment, le cuivre repose sous le soleil, à l’abri de grues géantes. Tout est calme et automatisé dans l’enceinte du terminal de marchandises de ce port dont Africa Global Logistics (AGL) a fait l’acquisition fin 2023. « On s’est dit qu’avec les investissements annoncés dans le corridor de Lobito, l’activité allait reprendre », raconte Olivier de Noray, le directeur chargé des ports et terminaux. Il ne s’attendait tout de même pas à voir débarquer, quelques mois plus tard, en décembre 2024, le président des Etats-Unis Joe Biden en personne. La première visite d’un chef d’Etat américain en Angola, et la première sur le continent africain depuis celle de Barack Obama en 2015.
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