Isabella a les larmes aux yeux, ce dimanche 27 juillet. Il est près de 20 heures à Londres (21 heures en France métropolitaine) quand la jeune fille de 17 ans, un drapeau blanc à croix rouge glissé dans sa queue-de-cheval, hurle : « Je n’en reviens pas ! Je suis choquée ! Je suis ravie ! » Elle vient d’assister à la victoire, au bout du suspense, de sa sélection nationale de football face à l’Espagne (1-1, 3 tirs au but 1) en finale de l’Euro 2025 au Parc Saint-Jacques de Bâle (Suisse). Une petite revanche pour les Lionesses, déjà sacrées en 2022 dans le tournoi continental, qui avaient laissé filer le sacre mondial contre la Roja, en 2023.
« Je joue au foot dans un club depuis l’âge de 10 ans, retrace Isabella. Voir l’équipe féminine gagner m’a montré que ce n’est pas qu’un sport d’hommes, que les femmes aussi peuvent devenir des superstars du foot. » Autour d’elle, la foule entonne Three Lions (It’s Coming Home), une chanson de rock indé des années 1990 devenue un hymne dans le pays pour les amateurs du ballon rond.
Deux heures plus tôt, l’ambiance était tout en retenue dans cette fan zone située dans une grande halle munie d’écrans géants et de baby-foot à Canada Water, dans le centre de la capitale britannique. Sur une estrade, Siobhan Chamberlain, ex-gardienne de but de Manchester United, livre alors un diagnostic brutal du groupe de la sélectionneuse Sarina Wiegman. « L’équipe ne peut pas se permettre de jouer comme elle l’a fait durant le reste du tournoi, expose-t-elle. L’Espagne ne lui laissera que peu d’opportunités et elle devra savoir les saisir. »
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