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Histoires Web dimanche, juin 8
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Canan Özgül jette un regard attendri sur le semaver (« samovar », en turc) de sa grand-mère, elle l’a rapporté à Strasbourg après la mort de celle-ci, à la fin des années 1990. Le récipient ventru en cuivre et étain se branchait sur secteur, une rareté à l’époque, ce qui révèle, selon sa petite-fille, « la soif de modernité de cette républicaine convaincue ». Agée de 63 ans, Canan Özgül a longtemps préparé son thé avec avant de l’abandonner pour un appareil plus récent.

La Stambouliote avait 18 ans lorsqu’elle est arrivée, en 1980, dans la capitale alsacienne pour étudier la médecine. Après pas mal de péripéties, dont un retour à Istanbul, la jeune femme, finalement devenue architecte, a eu deux enfants. Il y a une dizaine d’années, elle s’est installée avec son compagnon dans une maison du Stockfeld, une cité-jardin du nord de Strasbourg. Sur le perron, un broc d’eau ouvragé en cuivre accueille un pot de fleurs : « Je me lavais avec quand j’étais étudiante. Je chauffais l’eau avec une résistance, car mon appart’n’avait pas de salle de bains. »

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