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Le luxe ne sauvera finalement pas l’automobile allemande. Mercedes-Benz et Porsche, les deux champions de Stuttgart, ont présenté, mercredi 30 juillet, des résultats en chute libre. Le premier a vu fondre son bénéfice de 69 % au deuxième trimestre, le second de 91 % par rapport à la même période en 2024. « Cette situation est le résultat de la contraction drastique du marché en Chine, des droits de douane aux Etats-Unis et du développement ralenti de la mobilité électrique », a résumé Oliver Blume, le patron de Porsche. Le constat s’applique à tous les constructeurs haut de gamme allemands, qui symbolisent comme aucun autre le made in Germany à l’international : leur modèle très profitable, qui reposait sur l’exportation de berlines fabriquées outre-Rhin, est devenu un piège infernal dans un monde devenu largement hostile au libre-échange.

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« Il ne s’agit pas d’un mauvais temps passager. Le monde a massivement changé, et surtout, d’une façon différente de ce sur quoi nous tablions il y a quelques années », a concédé M. Blume, mercredi matin. Celui qui dirige aussi le groupe Volkswagen avait annoncé, vendredi 25 juillet, un bénéfice en baisse de plus d’un tiers sur le premier semestre 2025 pour le premier constructeur européen, par rapport à la même période en 2024. Signe des temps : Skoda, marque milieu de gamme concentrée sur le marché européen, a réalisé plus de bénéfices que Porsche, avec 8,5 % de marge opérationnelle. Un taux qui a dû laisser songeur Ola Källenius, patron de Mercedes-Benz et grand chantre de la stratégie du luxe : lui ne table plus désormais que sur une marge de 4 % sur le segment véhicules en 2025.

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