Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, avril 18
Bulletin

Plus d’un mois après les élections législatives en Allemagne, les conservateurs de Friedrich Merz ont annoncé, mercredi 9 avril, avoir trouvé un accord de coalition avec les sociaux-démocrates. Une conférence de presse pour dévoiler son contenu doit avoir lieu au Bundestag à 15 heures.

La CDU/CSU était arrivée en tête des législatives, le 23 février, avec 28,6 % des voix, devançant le parti d’extrême droite AfD (20,8 %) et le SPD (16,4 %), qui dirigeait jusque-là le gouvernement.

Cet accord intervient après plusieurs semaines de négociations, sur fond de tensions commerciales avec les Etats-Unis et de désinvestissement des Américains de la guerre en Ukraine. Après des discussions tard dans la soirée mardi, les négociateurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), de son alliée bavaroise l’Union chrétienne-sociale (CSU) et du Parti social-démocrate (SPD) se sont retrouvés mercredi matin à Berlin pour peaufiner les derniers détails de leur contrat.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Législatives en Allemagne : les conservateurs de la CDU/CSU remportent des élections marquées par le score historique de l’extrême droite

Après la présentation de l’accord, Friedrich Merz pourrait être élu chancelier par le Parlement allemand « au début de mai », un délai lié à la nécessaire consultation des membres du SPD concernant l’accord de coalition, selon le responsable conservateur Alexander Dobrindt (CSU).

Assouplissement du « frein à l’endettement »

Le gouvernement tripartite du social-démocrate Olaf Scholz s’était effondré au début de novembre en raison de différends quant à la question budgétaire devenus insurmontables, entre son parti, les Verts et les libéraux du FDP. Un problème que n’aura pas le probable nouveau gouvernement. Face aux bouleversements mondiaux, M. Merz a réussi à faire adopter dès le début de mars un plan géant d’investissements de plusieurs centaines de milliards d’euros afin de réarmer et de moderniser les infrastructures du pays.

Concrètement, l’Allemagne va assouplir son « frein à l’endettement », qui limite la capacité d’emprunt du pays, pour les dépenses militaires et pour les Länder. S’y ajoute un fonds spécial – hors budget – de 500 milliards d’euros sur douze ans pour améliorer les infrastructures et relancer la première économie européenne. Il s’agit de rénover routes, ponts, chemins de fer, écoles et installations énergétiques.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Friedrich Merz, le probable futur chancelier allemand, annonce un « quoi qu’il en coûte » sur la défense

Cette initiative du futur chancelier, applaudie par ses pairs européens, lui vaut cependant d’intenses critiques en Allemagne, y compris dans les rangs des conservateurs, tant Friedrich Merz s’était posé en garant de l’orthodoxie budgétaire durant la campagne électorale.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.