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Il fallait se pincer pour le croire, mardi 4 mars, en début de soirée, quand le futur chancelier, Friedrich Merz, jusque-là incarnation des dogmes économiques des années 1990 et de la discipline budgétaire, a prononcé ces mots : « La règle pour la défense de l’Allemagne doit être : “whatever it takes”[quoi qu’il en coûte]. » Le chrétien-démocrate a donc fait siennes les célèbres paroles de l’ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, qui avait mis fin à la crise de l’euro, en 2012, annonçant une politique monétaire accommodante, longtemps conspuée par les conservateurs allemands.

Cet hommage tardif à l’Italien est une rupture historique. L’Allemagne a reconnu que ses règles budgétaires sévères ne lui permettaient plus de faire face au double danger auquel elle est confrontée : une menace sévère sur sa sécurité, alors que les Américains ne veulent plus garantir la sécurité européenne, mais aussi un sérieux risque de décrochage économique. Avec ses probables futurs partenaires de coalition sociaux-démocrates (SPD), Friedrich Merz a donc annoncé une réforme du frein à l’endettement, excluant ce mécanisme constitutionnel de limitation du déficit à 0,35 % du produit intérieur brut (PIB), les dépenses de défense excédant 1 % du PIB.

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