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Histoires Web samedi, février 22
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A peine plus de cent jours. Une campagne électorale aussi brève qu’intense est en passe de s’achever en Allemagne, un pays peu habitué à voir sa vie politique battre à un rythme aussi frénétique. Pourtant, en dépit de la vague d’attaques meurtrières qui a endeuillé le pays, du soutien apporté par l’administration Trump au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), du climat d’inquiétude qui règne dans un pays en récession depuis deux ans, les intentions de vote ont à peine bougé. Sauf immense surprise, les conservateurs de la CDU-CSU arriveront en tête des élections législatives, dimanche 23 février, et leur chef de file, Friedrich Merz, succédera à la chancellerie au social-démocrate Olaf Scholz (SPD). Retour en huit dates sur ce que les Allemands ont appelé une « campagne d’hiver ».

6 novembre 2024 : la coalition éclate

Après des mois de querelles quasi quotidiennes entre les partis de la coalition qui, depuis 2021, alliait le SPD, les Verts et les libéraux (FDP), Olaf Scholz décide, au soir du 6 novembre, de limoger son ministre des finances, Christian Lindner, président du FDP. « Je suis contraint de prendre cette décision afin d’éviter tout dommage à notre pays. Nous avons besoin d’un gouvernement capable d’agir, qui ait la force de prendre les décisions nécessaires », déclare le chancelier. Le différend porte sur le budget et sur le recours à l’emprunt prôné par Olaf Scholz pour financer les priorités du moment : la relance de l’économie, alors que le pays est en récession, et le soutien à l’Ukraine, remis en question par la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis, vingt-quatre heures plus tôt.

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