On pourrait le surnommer l’anti-Merkel, tant son parcours a été conditionné par celui de l’ancienne chancelière. Cela fait plus de vingt ans que Friedrich Merz convoite la fonction suprême à Berlin, dont il a été tenu à l’écart par sa rivale de toujours.
Mais ce chrétien-démocrate de 69 ans, qui portera les couleurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU)-Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) aux élections législatives du 23 février 2025, a appris à être patient.
Elu du Land le plus riche et le plus peuplé d’Allemagne, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dont il est originaire, M. Merz a toutes les chances de devenir le prochain chancelier fédéral, à en croire les sondages. Les différents scénarios d’alliance qu’il pourrait nouer pour gouverner, à partir du printemps 2025, avec le Parti social-démocrate (SPD) ou les Verts, occupent d’ailleurs davantage les commentateurs que son programme, qu’il a pris soin de ne pas dévoiler trop tôt afin de ne pas s’exposer inutilement.
Car Friedrich Merz n’est pas un candidat populaire. Les études d’opinion ne prêtent à la CDU-CSU qu’un peu plus de 30 % des intentions de vote, alors qu’il avait promis de la porter à 40 % quand il était candidat à sa présidence.
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