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Histoires Web vendredi, mai 9
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Dans l’imposante salle de conférences du palais des Nations de Chéraga, près d’Alger, choisi comme cadre des commémorations du 80e anniversaire du 8 mai 1945, les minutes s’égrènent pendant que les ministres et hauts dignitaires algériens et les parlementaires français associés à l’événement se rejoignent pour une photo de groupe. Chacun se fraye un chemin jusqu’au pied de l’estrade, face à une nuée des photographes d’abord, puis aux caméramans des chaînes algériennes qui retransmettent la cérémonie en direct.

Quelques minutes plus tôt, le ministre des moudjahidine, Laïd Rebigua, qui supervisait la célébration au côté du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Ibrahim Boughali, a pris soin de remercier les « élus et parlementaires français, binationaux pour certains », présents ce jeudi 8 mai et qui prévoient de participer les jours suivants aux commémorations des massacres perpétrés par l’armée française à Sétif, Guelma et Kherrata.

Le 8 mai 1945, alors que la France célèbre la capitulation de l’Allemagne nazie, des manifestations indépendantistes sont organisées dans ces trois villes de l’est de l’Algérie. Elles seront brutalement réprimées par les forces coloniales françaises, qui poursuivront leurs opérations jusqu’à l’été 1945. Le bilan de cette répression est évalué à 45 000 morts par les Algériens, tandis que les manuels scolaires français indiquent entre 15 000 et 20 000 morts.

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