Le régime islamiste des talibans afghans n’en finit plus de s’enfoncer dans son rigorisme religieux, au point de vouloir désormais couper toute communication avec le monde extérieur. Depuis son retour au pouvoir, mi-2021, il a mis en place un véritable apartheid de genre, excluant les femmes et les filles de l’espace public et du droit au savoir. Après le séisme du 31 août et ses répliques, il a réservé, en priorité, aux hommes l’accès aux secours et aux soins.
Depuis lundi 29 septembre, les autorités ont décidé d’interrompre toute connexion à Internet et au téléphone mobile pour lutter contre le « vice » et la pollution des esprits. Mardi, les autorités talibanes ont assuré que cette décision durerait « jusqu’à nouvel ordre ».
Selon les organismes internationaux, la coupure des télécommunications concerne tout l’Afghanistan. Lundi matin, la connectivité à l’échelle nationale était à 30 % de son niveau habituel. Le soir, le signal des téléphones portables et d’Internet n’a cessé de faiblir pour passer sous la barre des 1 %. Résultat : mardi, les vols internationaux à destination de l’Afghanistan ont été annulés. Faute de possibilités de communiquer, le secteur bancaire et les douanes ont été affectés par une mesure sans précédent qui touche aussi les médias, les ONG, la santé, l’éducation et les échanges commerciaux. Interdites d’éducation après l’âge de 12 ans, les femmes et les jeunes filles se voient, désormais, également privées d’accès au savoir grâce au cours délivrés sur Internet.
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