Pendant des mois, les observateurs de la transition écologique ont été inaudibles au milieu du fracas de la vie politique. Mais, en virant au rouge, de multiples signaux d’alerte sont en train de leur donner raison : hausse des émissions de gaz à effet de serre au troisième trimestre de 2024 (+ 0,5 %), environ 7 000 véhicules électriques vendus en moins par rapport à 2023, effondrement de l’installation des pompes à chaleur…
La planification écologique, qui doit mettre la France sur la voie d’une baisse des émissions de 55 % en 2030 par rapport à 2019, déraille, victime de la conjoncture économique mais aussi du brouillard politique et du désintérêt total de l’Elysée et de Matignon.
« La dissolution, les élections, les changements de premiers ministres, de normes… L’instabilité de la vie politique a mis beaucoup d’acteurs dans un grand flou, résume Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat. Pendant ce temps-là, ce sont des rénovations qui ne se sont pas faites, c’est l’électrification des véhicules qui ne progresse pas. Nous dévions de la trajectoire car de nouvelles mesures structurelles ne sont pas mises en place et car celles qui existent ne sont pas portées politiquement. »
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