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Quelque 300 000 Sud-Soudanais ont fui leur pays en 2025, ont évalué lundi 13 octobre les Nations unies, « en grande partie à cause du conflit qui s’intensifie » entre les partisans du président, Salva Kiir, et ceux du vice-président, Riek Machar, actuellement suspendu et jugé pour « crimes contre l’humanité ».

Les combats se sont intensifiés en mars au Soudan du Sud, plus jeune pays du monde, devenu indépendant du Soudan en 2011, et qui connaît depuis des années une grande instabilité et un très fort taux de pauvreté malgré l’exploitation de pétrole dans ses sols.

D’abord localisées dans le Nord-Est, les violences ont ensuite atteint le sud du pays, même si la plupart des territoires restent pour l’instant épargnés. L’inculpation, le 11 septembre, de Riek Machar pour « crimes contre l’humanité » alimente toutefois les craintes d’une nouvelle guerre civile, près de sept ans après la fin d’un conflit sanglant entre ses partisans et ceux de Salva Kiir qui avait fait au moins 400 000 morts entre 2013 et 2018.

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« Les affrontements armés se produisent à une échelle jamais vue depuis la signature de l’accord de cessation des hostilités en 2017 », a déploré dans un communiqué la commission des Nations unies pour les droits humains au Soudan du Sud.

« Le Soudan du Sud au bord d’un nouveau précipice »

Environ 148 000 d’entre eux ont rejoint le Soudan voisin, 50 000 l’Ethiopie, 50 000 l’Ouganda, 30 000 la République démocratique du Congo, et 25 000 le Kenya, d’après l’ONU. Quelque deux millions de personnes sont aussi déplacées à l’intérieur du pays, qui a également accueilli 560 000 réfugiés supplémentaires fuyant la guerre au Soudan voisin, de même source.

« Leur protection et leur survie continuent de dépendre de la région, qui accueille désormais plus de 2,5 millions de réfugiés sud-soudanais », ajoutent les Nations unies, fustigeant les dirigeants sud-soudanais pour avoir « délibérément retardé les progrès et (…) conduit le Soudan du Sud au bord d’un nouveau précipice ».

Plus de 1 800 civils y ont été tués entre janvier et septembre, avait recensé l’ONU, fin septembre, accusant l’armée sud-soudanaise d’avoir mené des frappes aériennes « indiscriminées » contre des zones peuplées dans plusieurs provinces du pays.

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Le Monde avec AFP

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