La primeur d’un rendez-vous avec Donald Trump, au détriment de l’étroite coopération engagée avec le Royaume-Uni, afin de tenter de peser dans les négociations entre les Etats-Unis et la Russie sur le sort de l’Ukraine. La visite d’Emmanuel Macron à la Maison Blanche, lundi 24 février, précède de trois jours celle du premier ministre britannique, Keir Starmer, annoncé jeudi à Washington. L’un après l’autre, les deux dirigeants sont en quête d’un même objectif : replacer les Européens dans le jeu diplomatique amorcé par le soudain rapprochement entre Washington et Moscou, jusqu’ici prompts à les exclure des discussions censées mettre un terme à la guerre, trois ans après le déclenchement de l’invasion russe.
D’après nos informations, Emmanuel Macron aurait néanmoins insisté pour obtenir un tête-à-tête avec le dirigeant républicain, dont les déclarations, de plus en plus alignées sur celles de Moscou, inquiètent au plus haut point les Européens. Une manière pour le président français d’asseoir son leadership continental sur les enjeux de sécurité européens, au moment où l’Allemagne est aux abonnés absents et s’apprête à changer de chancelier, après la victoire de Friedrich Merz, dimanche, lors des législatives anticipées. « Macron voulait être le premier et tout seul sur la photo », observe une source bien informée, alors que l’Elysée dément toute tentative de cavalier seul. « Une visite en commun n’a jamais été envisagée », assure un diplomate.
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