Une simple parenthèse verte au milieu d’un agenda diplomatique très intense ? Ou la relance d’une politique climatique cohérente face au climatosceptique Donald Trump ? Lundi 31 mars, Emmanuel Macron a réuni une quinzaine de ses ministres lors d’un conseil de planification écologique (CPE) pour évoquer les trajectoires de baisse des émissions de gaz à effet de serre de la France. « Notre pays est toujours sur la bonne trajectoire (…) et on peut faire le constat que nos émissions ont baissé de plus de 20 % depuis 2017, s’est félicitée la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, à la sortie de cette réunion. Pour autant, la baisse des émissions marque le pas. »
Vendredi 28 mars, le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) avait annoncé que la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France avait été de 1,8 % en 2024. Un chiffre très inférieur à la réduction de 5,8 % atteinte entre 2022 et 2023, même si la France n’est pas encore sortie de sa trajectoire, qui doit la mener à réduire ses émissions de 55 % en 2030. « Les secteurs de l’industrie et de l’énergie sont en avance par rapport au plan, alors que le bâtiment et le transport prennent du retard, notamment dans le développement des véhicules électriques », a constaté l’Elysée, lundi soir dans un communiqué, qui précisait que le président de la République et le premier ministre demandaient à « l’ensemble du gouvernement de se mobiliser (…) pour accélérer la mise en œuvre de la planification écologique ».
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