Le processus de nomination, chez Emmanuel Macron, a toujours été un exercice tortueux et laborieux. La manière dont François Bayrou s’est imposé à lui pour Matignon, alors que le chef de l’Etat envisageait initialement de nommer le ministre de la défense, Sébastien Lecornu, en a été la dernière illustration. Mais chaque règle a son exception : la nomination du prochain président du Conseil constitutionnel pourrait, sauf coup de théâtre, respecter, pour une fois, les délais et les pronostics.
Emmanuel Macron savait depuis longtemps qu’il aurait à trouver, avant le 8 mars, un remplaçant à Laurent Fabius, qui après neuf années de mandat, prend sa retraite. Selon nos informations, sa décision est prise depuis la fin de l’année 2024 : il entend proposer cette prestigieuse fonction à l’un de ses plus proches, fidèles d’entre les fidèles, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand.
Renouvelé tous les trois ans, par tiers, le Conseil doit également accueillir deux autres membres, désignés respectivement par la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et par le président (Les Républicains, LR) du Sénat, Gérard Larcher.
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