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Pas moins de huit semaines après le second tour des élections législatives, l’ancien premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve, dont le nom a été testé ces derniers jours par l’Elysée pour occuper le poste de premier ministre, sera reçu par Emmanuel Macron, lundi 2 septembre.

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Cet entretien, annoncé par Bernard Cazeneuve dimanche matin, avant d’être confirmé par l’Elysée, ne vaut toutefois pas nomination. Il s’inscrit, précise l’entourage du chef de l’Etat, dans le cadre de la « poursuite des consultations » pour Matignon, entamées le 23 août, alors que l’Assemblée nationale est divisée en trois blocs, depuis le 7 juillet. Un autre prétendant, le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand – dont la nomination serait un casus belli pour le président du groupe Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, comme pour son homologue du Rassemblement national, Marine Le Pen – sera lui aussi reçu, lundi après-midi, par Emmanuel Macron.

Soucieux de donner un parfum de concorde nationale à ces consultations, le chef de l’Etat accueillera successivement ses deux prédécesseurs, François Hollande et Nicolas Sarkozy.

Si François Hollande reproche à Emmanuel Macron d’avoir exclu de nommer à Matignon la candidate du Nouveau Front populaire (NFP), Lucie Castets, il ne devrait logiquement pas le décourager de promouvoir son ami et ancien premier ministre, Bernard Cazeneuve.

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Nicolas Sarkozy, en revanche, a contesté, vendredi dans Le Figaro, le choix de l’ancien maire de Cherbourg, qui, à ses yeux, « porte la tunique d’un hollandisme finissant », et plaidé pour un « premier ministre de droite ». L’offensive de l’ancien président de la République fera-t-elle bouger les lignes au sein de la droite républicaine, qui refuse toute coalition ou participation au futur gouvernement, quitte à laisser Emmanuel Macron nommer un premier ministre de gauche ? C’est ce que tentera de mesurer le chef de l’Etat, lundi.

Divisés sur le casting

David Lisnard, maire de Cannes (Alpes-Maritimes), membre de LR et président de l’Association des maires de France, a estimé, vendredi, que « personne ne peut se dérober à l’intérêt national », dans le contexte de « blocage » politique actuel.

« Rester sur le pas de la porte quand il s’agit de sortir le pays de l’ornière, c’est la meilleure façon de nous marginaliser », renchérit le député LR de l’Indre Nicolas Forissier, qui se dit même prêt à participer à un gouvernement Cazeneuve, si ce dernier « est dans une démarche de rassemblement des sociaux-démocrates aux Républicains ». Tandis que le député non-inscrit du Lot Aurélien Pradié appelle dans La Tribune Dimanche à un « rassemblement des patriotes de droite et de gauche dans un gouvernement ».

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