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Emmanuel Macron veut « limiter l’activité » des chaluts de fond dans certaines zones des aires marines protégées françaises, a-t-il annoncé dans un entretien avec plusieurs quotidiens de la presse régionale, dont Ouest-France, publié samedi 7 juin, à deux jours du sommet de Nice sur les océans.

« Il y a des endroits où il faut limiter leur activité, qui, en raclant le fond, vient perturber la biodiversité et des écosystèmes qu’il faut apprendre à protéger », a déclaré le chef de l’Etat au cours de cette interview. Un travail « très précis » avec des scientifiques et les pêcheurs a été réalisé pour aboutir à une « cartographie qui fait l’objet d’un consensus », et qui sera présentée par la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a-t-il ajouté. Il a dans le même temps appelé à ne pas « stigmatiser » les pêcheurs, « des hommes et des femmes qui travaillent dur ».

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Technique de pêche peu sélective et gourmande en carburant, le chalutage de fond est vivement critiqué par les ONG qui dénoncent son impact destructeur sur les habitats marins, et demandent son interdiction dans l’ensemble des aires marines protégées (AMP).

Jeudi, l’Union européenne a présenté sa stratégie pour mieux protéger les océans, qui s’en tient à une simple recommandation de mettre fin à cette pratique de pêche à l’horizon 2030 dans les aires protégées. A ce jour, 33 % des eaux françaises sont couvertes par au moins une AMP, mais la plupart d’entre elles autorisent toutes les pratiques de pêche.

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Un objectif de « protection forte » de 10 % du domaine maritime

M. Macron a annoncé un renforcement de la protection de ces AMP dans des « zones qui ont fait l’objet d’un consensus », citant par exemple Port-Cros dans le Var, les Calanques près de Marseille, la Corse ou la façade Atlantique.

Avec ce renforcement de la protection, la France atteindra l’objectif européen de placer sous protection forte 10 % de son domaine maritime « dès le 1er janvier 2026 », avec quatre ans d’avance sur le délai fixé, a assuré M. Macron. Les zones sous protection haute ou intégrale, le niveau le plus strict de protection, plafonnent actuellement à 2,6 % du domaine maritime français, chutant même à moins de 0,1 % en métropole.

La France a en outre défini un régime juridique de la « protection forte » qui est critiqué par les ONG, car il n’est pas aligné sur les définitions internationales de l’Union européenne ou de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn).

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Le Monde avec AFP

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