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La crise politique en France s’est invitée dans la visite d’Etat du président Emmanuel Macron en Arabie saoudite, du 2 au 4 décembre, sans toutefois éclipser les efforts, menés de concert avec le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman pour établir une feuille de route visant une sortie de crise à Gaza et au Liban, et renforcer le partenariat stratégique bilatéral.

Emmanuel Macron et Mohammed Ben Salman ont convenu de coprésider en juin 2025 une conférence sur la mise en œuvre de la solution des deux Etats, impliquant la reconnaissance d’un Etat palestinien au côté d’Israël, et de « fédérer » d’ici là leurs initiatives diplomatiques pour « emmener tout le monde sur ce chemin ». Une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, votée dans la nuit de mardi à mercredi, a acté la tenue de cette conférence à New York.

L’Arabie saoudite a fait de la reconnaissance de l’Etat palestinien un axe de son action diplomatique avec la mise sur pied d’une coalition conjointe avec l’Union européenne et la Norvège. Plusieurs pays européens ont sauté le pas : l’Irlande, la Norvège et l’Espagne en mai, suivies par la Slovénie en juin. Si elle s’engageait sur cette voie, la France pourrait « entraîner plusieurs partenaires et alliés, européens et non européens, qui sont prêts à aller dans cette direction », a reconnu M. Macron depuis Riyad. « C’est ma volonté de le faire, il faut seulement que cela se fasse à un moment utile, pour que ça déclenche des mouvements réciproques de reconnaissance qui permettent d’avoir un effet utile », a réitéré le président français. Il n’a pas écarté la possibilité de formaliser cette démarche d’ici à juin 2025. « Je n’exclus rien avant, ça dépend de l’évolution de la situation sur le terrain », a-t-il précisé.

Cette démarche doit s’accompagner, estime-t-il, d’un « mouvement de reconnaissance en faveur d’Israël, qui pourra amener des réponses en termes de sécurité pour Israël et convaincre que la solution des deux Etats est une solution pertinente pour Israël ». Après les accords de normalisation signés entre Israël d’une part, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan d’autre part, en 2020 et 2021, dits « accords d’Abraham », des discussions ont été engagées par l’Arabie saoudite avec Washington pour une normalisation de ses relations avec Israël contre l’octroi de garanties de sécurité américaines.

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