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Emmanuel Macron a déploré, jeudi 13 février, que les crimes, notamment sexuels, perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, aient trop souvent été « minimisés », voire « passés sous silence » . « L’attaque terroriste du Hamas du 7-Octobre a changé la face du monde et nos sociétés », a déclaré le président de l’Elysée, lors de la remise du prix Ilan Halimi, du nom du jeune homme juif torturé à mort en 2006, qui récompense des projets pédagogiques visant à lutter contre l’antisémitisme et le racisme.

Le chef de l’Etat a rappelé « le sentiment de l’horreur face à ces meurtres de sang-froid, ces actes de barbarie, ces crimes sexuels pratiqués sur des femmes, y compris très jeunes, trop souvent passés sous silence ». Il a pointé aussi chez les victimes « le sentiment de solitude, d’être incompris, invisibilisés, bâillonnés, parfois même stigmatisés et exclus par certains, y compris dans le débat public, le milieu associatif, la classe politique, qui trop souvent ont voulu minimiser ».

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Cette critique visait notamment La France insoumise (LFI), régulièrement accusée d’ambiguïté pour ne pas avoir qualifié le Hamas d’organisation terroriste, et de manque de compassion à l’égard des victimes du 7-Octobre. Visant indirectement le Rassemblement national (RN), Emmanuel Macron a aussi reproché à certaines formations politiques leur « ambiguïté » dans la lutte contre l’antisémitisme malgré leurs « tentatives de respectabilité ». « La France ne laissera rien passer de l’antisémitisme », a martelé le chef de l’Etat, ajoutant : « Sans relâche nous devons lutter contre la propagande antisémite. »

Discours complotistes et stéréotypes persistants

« L’antisémitisme d’hier mais aussi celui d’aujourd’hui reposent toujours sur le même présupposé et la même mécanique : les juifs sont forcément responsables, forcément coupables parce que juifs », a ensuite dit le président, estimant que « cette mécanique oppose à l’universalisme républicain l’essentialisme qui enferme et nie la liberté et le débat ». Cet essentialisme « nourrit tous les discours complotistes qui circulent sur les réseaux sociaux, les stéréotypes persistants et, disons-le clairement, certaines formations politiques aussi relaient ce message, qui, malgré les tentatives de respectabilité, ont bien du mal à masquer leur ambiguïté sur le sujet », a-t-il ajouté.

La remise du prix Ilan Halimi, séquestré et torturé à mort par le « gang des barbares » en 2006, a eu lieu dix-neuf ans jour pour jour, après sa mort. Le lycée Lucie-Aubrac de Courbevoie (Hauts-de-Seine), le collège de la Forêt à Trainou (Loiret), l’association parisienne Espoir 18 et Rania Ben Hamouda du lycée Denis-Diderot de Marseille ont été récompensés.

« Ce drame a mis en lumière une vérité glaçante (…) L’antisémitisme continue encore aujourd’hui d’empoisonner notre société. Face à cela, nous avons un devoir d’histoire, de vérité, de mémoire mais surtout un devoir d’action », a insisté Emmanuel Macron.

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Le Monde avec AFP

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