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Le président français, Emmanuel Macron, a appelé, vendredi 30 mai, à « bâtir de nouvelles alliances » fondées sur le droit face au règne de la force et des superpuissances, lors du Dialogue du Shangri-La, le principal forum asiatique de défense et de sécurité, à Singapour.

« Nous sommes confrontés au défi de pays révisionnistes qui veulent imposer, au nom de sphères d’influence, des sphères de coercition », a-t-il déclaré. Dans ce contexte, « bâtissons une nouvelle alliance positive entre l’Europe et l’Asie, fondée sur nos normes communes, sur nos principes communs », de façon à ne pas être « les victimes collatérales » des « décisions prises par les superpuissances », Etats-Unis ou Chine, a lancé le chef d’Etat français.

Refuser le « deux poids-deux mesures »

M. Macron a également estimé que si les Occidentaux « abandonnent Gaza » et « laissent faire Israël », ils risquent de « perdre toute crédibilité à l’égard du reste du monde ». « C’est pourquoi nous rejetons le deux poids-deux mesures », a-t-il assuré, assurant que cela s’appliquait aussi au conflit en Ukraine.

« Si nous considérons que la Russie peut être autorisée à s’emparer d’une partie du territoire de l’Ukraine sans restriction, sans contrainte, sans réaction de l’ordre mondial, que dira-t-on au sujet de ce qui pourrait se passer à Taïwan ? », a-t-il lancé, dans une forme d’avertissement à Pékin. A propos de la Chine, il a aussi estimé que celle-ci devait « empêcher la Corée du Nord » de déployer ses militaires « sur le sol européen », en Ukraine, aux côtés de la Russie. « Si la Chine ne veut pas que l’OTAN soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie, elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d’être impliquée sur le sol européen », a-t-il affirmé.

M. Macron a conclu vendredi à Singapour une tournée en Asie du Sud-Est qui l’a conduit au Vietnam et en Indonésie pour promouvoir sa « stratégie indo-pacifique » visant à proposer une troisième voie entre Washington et Pékin.

Il s’agit de la première fois qu’un dirigeant européen était invité à tenir le discours d’ouverture du Dialogue du Shangri-La, dont la 22édition se tient jusqu’à samedi. Pour la première fois depuis 2019 cependant, la Chine a annoncé qu’elle n’y enverrait pas de responsable de haut niveau cette année. Samedi matin, le ministre de la défense américain, Pete Hegseth, doit s’y exprimer.

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Le Monde avec AFP

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