La petite phrase d’Emmanuel Macron n’est pas passée inaperçue. Affirmant que « les abysses [n’étaient] pas à vendre », en ouverture du sommet de l’ONU sur les océans, à Nice, le 9 juin, le président français a précisé : « Pas plus que le Groenland. » Présent dans la salle, le nouveau premier ministre du territoire autonome danois, Jens-Frederik Nielsen, vainqueur des élections législatives du 11 mars, a apprécié. Sur Facebook, le chef du parti Demokraatit (centre droit) s’est félicité de ce « message fort et encourageant », constatant que « la France a soutenu » le Groenland « depuis les premières déclarations [du président américain Donald Trump] sur l’acquisition de notre pays ».
Dans ce contexte, il n’est guère étonnant qu’Emmanuel Macron soit attendu à bras ouverts au Groenland, où il doit faire escale, dimanche 15 juin, en route pour le G7 qui s’ouvrira au Canada le soir même. Une visite exceptionnelle à plus d’un titre : non seulement, ce sera le premier déplacement d’un président français sur l’île. Mais Emmanuel Macron sera aussi le premier chef d’Etat étranger à se rendre à Nuuk, après les menaces d’annexion du territoire, proférées par Donald Trump et la crise diplomatique qui en a résulté entre Copenhague et Washington.
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