Emmanuel de Buretel, président du label Because : « Cela devient de plus en plus compliqué de développer des artistes »

Ingénieur de formation, diplômé de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) et longtemps responsable de majors (Virgin France, EMI, Delabel), Emmanuel de Buretel a lancé sa propre structure indépendante, le Because Group, en 2004, cumulant les activités de production musicale et audiovisuelle, d’édition, de production de spectacles et de festivals. En vingt ans, ce label multifonction installé à Paris, mais aussi à Londres et à Los Angeles, a marqué l’histoire de la pop par son catalogue français – Manu Chao, Charlotte Gainsbourg, Camille, Justice, Christine and the Queens, Shay… – et international – Metronomy, Major Lazer, London Grammar, Jorja Smith, Shygirl… Rencontre avec le patron d’un label qui célèbre sa spécificité avec une série d’événements organisés au Centre Pompidou, à Paris, vendredi 24 et samedi 25 octobre.

Because fête ses 20 ans à Beaubourg. En quoi ce musée correspond-il à l’histoire et à l’identité du label ?

L’idée n’était pas juste de fêter un anniversaire, mais de répondre à une envie du Centre Pompidou de terminer en beauté avec une trentaine d’artistes avant la fermeture du lieu pour cinq ans de travaux. Je les remercie de nous avoir choisis pour cet événement sans précédent. Nous nous reconnaissons dans ce musée à la frontière des arts dits « sérieux » et « populaires » dans sa façon d’entrechoquer, comme nous, les disciplines. Nous avons déjà collaboré avec ses équipes à plusieurs reprises dans le passé et des artistes comme Daft Punk, Charlotte Gainsbourg, Camille, Pedro Winter ou Keziah Jones. Nous allons proposer cette fois des expériences, des installations, des shows, des conférences, à la croisée de la musique, de l’image, de la mode, des jeux vidéo…

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