« Elle n’aurait pas été violentée ni violée si elle n’avait pas été juive » : deux mineurs condamnés à neuf et sept ans de prison pour le viol à caracère antisémite d’une jeune fille de 12 ans à Courbevoie

Ce ne sont plus des enfants, pas encore des adolescents. Anne, 13 ans, est assise tout à gauche dans la salle d’audience, entre ses parents et sa psychologue. Face à elle, à l’autre bout de la salle, Tiago, 13 ans, Dylan et Rayan, 14 ans (tous les prénoms ont été modifiés). Le premier comparaît libre, les deux autres dans le box, en détention provisoire.

Vendredi 13 juin, après trois jours de procès à huis clos, le tribunal pour enfants de Nanterre rend sa décision en audience publique : les trois garçons sont déclarés coupables de viols en réunion (Dylan et Rayan) et complicité de viols en réunion (Tiago) sur mineure de 15 ans en raison de l’appartenance de celle-ci à une religion déterminée.

Au moment des faits, Tiago était l’ancien petit ami d’Anne. Récemment converti à l’islam, il reprochait à son ex de lui avoir caché qu’elle était juive et s’estimait trahi. Le 15 juin 2024, à 18 heures, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir passé l’après-midi avec son nouveau petit ami, il lui a tendu un guet-apens dans un square de Courbevoie (Hauts-de-Seine) en compagnie des deux autres accusés, qu’Anne ne connaissait pas.

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