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C’est un rendez-vous sur lequel comptait Elisabeth Borne pour garnir sa liste de soutiens. Quelques jours après s’être déclarée candidate pour prendre la tête de Renaissance, le 21 août, l’ancienne première ministre (2022-2024) retrouve l’un des secrétaires généraux délégués du parti, Franck Riester. Tous deux ont nourri d’excellentes relations lorsque la première était à Matignon et le second son ministre des relations avec le parlement. Il peut même la remercier de lui avoir sauvé sa place au gouvernement lorsque Emmanuel Macron souhaitait le démettre, en juillet 2023. Mais le choix de M. Riester est déjà arrêté. Pour la direction de Renaissance, lui annonce-t-il, il se rangera derrière Gabriel Attal, également candidat pressenti pour le scrutin qui se déroulera le 7 décembre.

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Une déconvenue de plus pour Elisabeth Borne. Lors de sa déclaration de candidature, elle avait assuré être soutenue par Agnès Pannier-Runacher, alors ministre déléguée à l’agriculture. Avant que cette dernière ne démente. Quant à l’ancien ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, également cité par Mme Borne parmi ses alliés, il a également pris ses distances. De là à dire que la candidature d’Elisabeth Borne suscite l’embarras chez ses hypothétiques soutiens ? « Les militants sont plus préoccupés par ce qu’il se passe à l’Assemblée nationale qu’à l’intérieur du parti », juge le chef de file des sénateurs Renaissance, François Patriat, pour qui « la meilleure solution serait d’arriver à un accord entre les deux candidats ». Au détriment de l’ancienne préfète, cela va sans dire.

Malgré la pression, la candidate ne cède pas. Officiellement, elle souhaite diriger Renaissance pour que le parti « se réinvente », dit-elle dans un entretien au Point, le 16 octobre. Mais ses déclarations à la faveur de la sortie de son livre aux airs de règlement de compte, Vingt mois à Matignon (Flammarion, 236 pages, 21,50 euros), suggèrent qu’elle mène campagne aussi pour réhabiliter son bilan. « Je n’ai pas forcément compris sa décision », déclare-t-elle à propos du choix d’Emmanuel Macron de la congédier. Et de s’élever contre le récit présidentiel d’une première ministre contrainte de gouverner par 49.3, cet article de la Constitution qui permet de faire adopter des textes sans vote. Sous son mandat, « plus de soixante textes » ont été votés « en construisant des majorités », rectifie-t-elle devant des militants réunis à Tourcoing (Nord), le 29 septembre, pour la rentrée de Gérald Darmanin. Avant d’appuyer : « Mais qui le sait ? »

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