Le plan de transformation du réseau électrique présenté jeudi 13 février vise à moderniser et développer des infrastructures indispensables à la sortie des énergies fossiles. Le gestionnaire national du réseau de transport d’électricité, RTE, y voit un défi industriel de premier plan. Cette stratégie soulève, aussi, des questions d’acceptabilité : comme un grand nombre de nouvelles infrastructures énergétiques, les nouvelles lignes et pylônes pourraient susciter des oppositions.
Pour tenter d’y échapper, RTE entend minimiser l’impact environnemental, paysager et climatique de son plan. D’abord, en évitant autant que possible la construction de nouvelles lignes aériennes, particulièrement visibles. Le gestionnaire compte s’appuyer au maximum sur les lignes existantes, par exemple en augmentant leur capacité ou en les « doublant » en construisant une ligne jumelle juste à côté.
Lorsqu’une nouvelle ligne devra être créée en dehors de sites existants, RTE propose de « compenser » en enfouissant un linéaire au moins équivalent dans les environs. Des portions de réseaux seront également directement construites en souterrain, par exemple pour le raccordement de l’éolien en mer. Selon l’entreprise, le linéaire aérien global devrait ainsi rester quasiment inchangé d’ici à 2040, autour de 100 000 kilomètres.
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