C’est un gros chantier qui attend les députés pour leur rentrée parlementaire. La semaine du 28 avril, le premier ministre, François Bayrou, doit engager une consultation de tous les partis et groupes parlementaires pour réfléchir au passage au scrutin proportionnel aux élections législatives. « Tout le monde ou presque est d’accord sur le principe : il faut plus de proportionnelle. Reste à déterminer la forme : régionale ? départementale ? mixte ? Nous aurons ce débat », avait annoncé le ministre des relations avec le Parlement, Patrick Mignola, dans un entretien au Journal du dimanche, dimanche 20 avril.
La proportionnelle, omniprésente dans les débats mais qu’on ne voit jamais se concrétiser, est un serpent de mer des années Macron. Elle était en bonne place, en 2017, dans la corbeille de mariage avec François Bayrou, défenseur historique de ce mode de scrutin. De nouveau promise par le président de la République réélu en 2022, elle est une nouvelle fois évoquée, il y a tout juste un an, par Emmanuel Macron comme un remède à la crise politique. Introduire « une part de proportionnelle » pour l’élection des députés serait « bon pour la démocratie », avançait le chef de l’Etat, confronté depuis sa réélection à l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, dans un entretien à La Provence et à La Tribune Dimanche, en mai 2024.
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