En 2019, les élections aux chambres d’agriculture étaient passées plutôt inaperçues du grand public. La question était essentiellement abordée dans la sphère professionnelle concernée. Six ans plus tard, changement de décor : le sujet est sous le feu des projecteurs. Et pour cause. Depuis plus d’un an, les mobilisations des agriculteurs et leurs mouvements de colère exprimés sur tout le territoire national ont été largement relayés et commentés. Or, en filigrane de ces manifestations, est vite apparue la féroce bataille à laquelle se livrent les syndicats agricoles, en vue de cette échéance cruciale. Les agriculteurs sont de fait invités à voter du 15 au 31 janvier, pour élire leurs représentants aux chambres d’agriculture.
Ce rendez-vous électoral, organisé tous les six ans, permet aux cinq syndicats agricoles – la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), les Jeunes Agriculteurs (JA), la Coordination rurale (CR), la Confédération paysanne et le Mouvement de défense des exploitants familiaux – de mesurer leur représentativité. Elle se traduit par la répartition des pouvoirs au sein des 88 chambres d’agriculture départementales et des 13 chambres régionales. Un enjeu-clé pour orienter la politique agricole française, mais aussi pour peser dans les débats avec le gouvernement et les élus. En outre, de leur résultat issu des urnes dépend leur source de financement.
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