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Histoires Web vendredi, novembre 15
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Robert Francis Kennedy Jr (RFK) a une haute idée de lui-même. « Dans un système honnête, je crois que j’aurais gagné l’élection [présidentielle]. » Le candidat indépendant, représentant controversé de la plus célèbre famille américaine en politique, a annoncé, vendredi 23 août, qu’il suspendait sa campagne. S’exprimant depuis Phoenix (Arizona), il a apporté son soutien à Donald Trump, ce qui ne constitue nullement une surprise.

De Kennedy, RFK n’a que le nom, pas les convictions. Ancien avocat spécialiste des questions environnementales, il s’était transformé en porte-voix des thèses conspirationnistes, particulièrement sur les sujets de santé comme les vaccins. Méprisé à gauche, il était très apprécié dans le monde MAGA (« Make America great Again »).

RFK a précisé que son nom demeurerait sur les bulletins dans les Etats promis aux républicains ou aux démocrates, mais qu’il serait retiré dans une dizaine d’autres plus incertains, qui pourraient se jouer à quelques dizaines de milliers de voix. En s’y maintenant, a-t-il expliqué, « j’aurais probablement offert l’élection aux démocrates, avec lesquels je suis en désaccord sur les questions les plus existentielles comme la censure, la guerre et les maladies chroniques. » En athlétisme, un lièvre est un coureur chargé de mener bon train lors de la première partie de la course, avant de se retirer au profit du favori. C’est exactement ce que RFK vient de réaliser, en échange d’un engagement : son entrée dans une éventuelle administration Trump 2, pour s’occuper des questions de santé et d’alimentation. Le candidat républicain, lui, a refusé de confirmer cette promesse, tout en saluant le geste de son allié.

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Au cours de son allocution de vendredi, RFK a réservé tous ses coups au Comité national démocrate (DNC) – pour l’avoir soumis à un harcèlement judiciaire visant à l’empêcher de se présenter dans de nombreux Etats – ainsi qu’au gouvernement fédéral et aux médias, ces « sténographes des organes du pouvoir ».

Selon lui, son ancienne formation, qu’il a quittée pour se présenter en candidat indépendant, serait devenue « le parti de la guerre, de la censure, de la corruption ». Robert Francis Kennedy Jr s’est aussi livré à une longue diatribe consacrée à la guerre en Ukraine. Il prétend ne pas « excuser » Vladimir Poutine, qui « avait d’autres options » que l’invasion. Mais selon RFK, « l’Ukraine est une victime dans cette guerre, et c’est une victime de l’Occident. » Et de dénoncer les néoconservateurs américains, le complexe militaro-industriel et les médias.

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