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Les médias indiens et étrangers s’étaient pressés à Thulasendrapuram dans l’espoir de recueillir les réactions des habitants. Le modeste village du Tamil Nadu dans le sud de l’Inde n’a rien d’exceptionnel, mais c’est ici que naquit le grand-père maternel de Kamala Harris, P. V. Gopalan, il y a plus d’un siècle, avant de rejoindre Chennai (Madras) la capitale de l’Etat, où il était un haut fonctionnaire du gouvernement régional. Kamala Harris, dont le prénom signifie « fleur de lotus » en sanskrit, ne l’a jamais visité et il ne reste plus de trace du passé familial, mais le village a le mérite journalistique de symboliser les racines de la candidate démocrate américaine.

Malgré les prières des habitants de Thulasendrapuram, ce n’est finalement pas une candidate aux origines mi-indienne, mi-jamaïcaine, mais un candidat aux racines allemandes qui devrait entrer à la Maison Blanche.

Narendra Modi s’est empressé de féliciter Donald Trump, son « ami » pour sa « victoire historique » à l’élection présidentielle américaine. Le premier ministre et le républicain se connaissent bien et avaient, durant le premier mandat de Trump (2017-2021), affiché leur complicité à l’occasion de leur visite respective en Inde et aux Etats-Unis. Les deux populistes s’étaient notamment produits, main dans la main, à Huston en 2019 et à Ahmedabad, l’année suivante.

Trump a marqué des points chez les Indiens-Américains

Les origines indiennes de Kamala Harris n’ont joué qu’à la marge dans la communauté indienne américaine, forte de 5,2 millions de membres, majoritairement hindous et traditionnellement favorables au camp démocrate, si l’on en croit une étude de la Fondation Carnegie sur les attitudes des Indiens américains, réalisée juste avant le vote, montrant une percée du candidat républicain notamment chez les hommes sensibles à son image d’homme fort, d’entrepreneur mais aussi en raison de ses promesses de lutter contre l’immigration illégale. Pour de nombreux Indiens américains, arrivés légalement sur le sol américain, l’immigration clandestine est devenue une préoccupation majeure.

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Selon la Fondation Carnegie, le nombre d’Indiens-Américains s’identifiant comme démocrates est tombé à 47 %, contre 56 % en 2020. Mme Harris, malgré son héritage indien, n’a obtenu que 60 % de soutien de la part d’une communauté qui avait accordé près de 70 % de ses voix à M. Biden il y a quatre ans. Trump, quant à lui, a amélioré son soutien, passant de 22 % à 31 %. L’enquête avait révélé que moins d’un partisan indien américain de Kamala Harris sur dix était motivé par ses origines sud-asiatiques.

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