Nulle critique, maints égards. Rarement un adversaire politique aura été à ce point choyé. A l’approche du vote des adhérents du parti Les Républicains (LR), appelés à désigner, les 17 et 18 mai, leur chef de parti, Edouard Philippe et ses fidèles du mouvement Horizons rivalisent de politesse à l’adresse du favori, Bruno Retailleau. Le ministre de l’intérieur, ancien sénateur de la Vendée, porte-voix d’une droite catholique conservatrice a « un côté réglo », estime Christophe Béchu, proche du maire du Havre (Seine-Maritime).
L’ancien premier ministre d’Emmanuel Macron, pro-européen et juppéiste dans l’âme, seul candidat déclaré à ce jour pour l’élection présidentielle de 2027, a bien des divergences avec l’ex-lieutenant de Philippe de Villiers. Mais les deux hommes « peuvent s’entendre. Ils se connaissent », souffle l’ancien chef de gouvernement Jean-Pierre Raffarin, soutien d’Edouard Philippe.
« Nous nous estimons », confirme, au Figaro, le 24 avril, le candidat à la présidentielle. « Il arrive que nous ne pensions pas la même chose sur tous les sujets, précise-t-il. Mais je suis assez convaincu que nous sommes complémentaires », poursuit le Normand, semblant oublier les propos du locataire de la Place Beauvau sur l’Etat de droit (« ni intangible ni sacré », disait-il, le 28 septembre 2024, au Journal du dimanche).
Il vous reste 79.9% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.