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Cet été, en l’absence d’un nouveau gouvernement pour tenir le gouvernail, EDF navigue en eau trouble. De quoi ajouter du flou au flou pour l’électricien national. Voilà déjà de nombreux mois qu’il attend des décisions fortes de la part de l’Etat, redevenu, en juin 2023, son actionnaire unique. C’est vrai pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, dits « EPR 2 », mais aussi pour l’entretien et le développement de ses barrages hydrauliques.

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L’entreprise s’est cependant félicitée, vendredi 26 juillet, d’un bilan semestriel en forte progression : 7 milliards d’euros de bénéfices sur les six premiers mois de l’année, soit 21 % de plus par rapport à la même période de 2023, après un exercice 2022 calamiteux. Ce regain s’explique notamment par une hausse de la production nucléaire et hydraulique, malgré le recul des prix de l’électricité sur le marché de gros. Mais aussi par une « nouvelle estimation des coûts prévisionnels d’entreposage des combustibles usés en France », commente l’exploitant du parc nucléaire français.

Côté syndical, la vigilance reste de mise. « Mis bout à bout, des sujets majeurs pour l’avenir d’EDF et, plus largement, pour l’ensemble du secteur énergétique français sont soumis à des incertitudes qui ne seront levées qu’une fois que nous connaîtrons le futur gouvernement, ses orientations et la réalité de son poids politique », résume Alexandre Grillat, secrétaire général de la Fédération CFE-CGC Energies. « EDF est dans l’expectative, avec de grandes inquiétudes sur sa stratégie industrielle, ajoute Gwénaël Plagne, secrétaire CGT du comité social et économique central de l’entreprise. Plutôt qu’un revirement ou une remise en cause des EPR 2, le risque est plutôt celui d’une indécision. »

67,4 milliards d’euros pour les trois premières paires

Pour l’instant, l’Etat actionnaire n’a pas encore transmis la moindre commande ferme pour de nouveaux réacteurs nucléaires. Depuis février 2022, date de son discours prononcé à Belfort, Emmanuel Macron avance un objectif pour EDF : construire entre six et quatorze nouvelles unités dans le pays, par paires, d’ici à 2050. Mais les modalités de financement de six premières unités sont encore à déterminer. Plus la participation de la puissance publique sera élevée, plus le taux d’emprunt sera faible.

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« EDF fournira une nouvelle estimation du coût des trois premières paires d’EPR 2 à la fin de l’année, explique l’entreprise. A ce jour, les schémas de financement et de régulation font l’objet d’échanges entre l’Etat et EDF, et restent à définir. »

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