A peine deux ans et demi, c’est peu pour imprimer sa marque chez EDF, dans un secteur de l’électricité nucléaire qui est une industrie du temps long. A fortiori pour faire le bilan d’un mandat écourté. Entré dans ses fonctions de PDG en novembre 2022, Luc Rémont va quitter ses fonctions, après des semaines de fortes tensions avec l’Etat, actionnaire à 100 % de l’entreprise, et devrait être remplacé par Bernard Fontana, nommé ce vendredi 21 mars par l’Elysée. Le contentieux portait notamment sur le prix de vente des électrons aux industriels à la recherche d’une énergie compétitive, et le renouvellement de son poste d’administrateur s’écrivait en pointillé…
Pour la succession de Jean-Bernard Lévy – lui aussi poussé vers la sortie, mais à quelques mois seulement de la retraite –, en 2022, le gouvernement cherchait « quelqu’un qui maîtrise les grands programmes industriels » et possède le « sens du compromis » pour réformer le géant de l’électricité sans s’aliéner les syndicats ni heurter la Commission européenne, comme l’indiquait la « fiche de poste » du ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire.
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