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MAX – À LA DEMANDE – SÉRIE
Si l’on s’en tient à la chronologie qui fait de Dune : Prophecy, la préquelle de Dune (le roman de Frank Herbert, les longs-métrages de Denis Villeneuve), on peut estimer que La Guerre du feu est la préquelle de Spartacus. Dix mille ans séparent en effet cette série, inspirée de La Communauté des soeurs, de Brian Herbert (fils de) et Kevin J. Anderson, des films dont Timothée Chalamet est le héros.
Mais il faut croire que dans ce lointain futur le temps dure longtemps, et l’on retrouvera dans ce récit des premiers temps de l’empire inventé par Frank Herbert des costumes (les longues robes noires des Bene Gesserit, l’ordre monastico-politique dont la gestation est au centre de ces six épisodes), des patronymes (Atréides, Harkonnen) et des coutumes (le recours à l’épice, le stupéfiant que produit la planète Arrakis) qui auront cours cent siècles plus tard.
Dune : Prophecy propose donc une excursion en terrain presque connu, et néanmoins exotique. Tout en retrouvant les figures dramatiques et graphiques du space opera et de la tragédie dynastique, la série créée par deux femmes, Diane Ademu-John et Alison Schapker, s’éloigne assez de ses concurrents – les récits issus de l’univers de Star Wars, ceux inspirés par Game of Thrones – pour faire passer un courant d’air frais (et souvent glaçant) dans la galaxie.
Emily Watson en mère supérieure
Cette saison commence quelques décennies après l’écrasement par les humains du soulèvement des intelligences artificielles et l’interdiction de fabriquer et d’utiliser des machines pensantes. Les vaisseaux spatiaux parviennent malgré tout à transporter l’épice jusqu’à ses consommateurs et l’humanité a conquis la galaxie, fédérée en un empire dirigé par un souverain dont l’allure altière masque mal la faiblesse (un exercice auquel Mark Strong, qui tient le rôle de l’empereur, sacrifie avec brio).
Deux sœurs, Valya et Tula, issues d’une lignée discréditée, les Harkonnen, entreprennent de faire de l’ordre religieux auquel elles appartiennent un instrument politique, plaçant une moniale auprès de chaque dirigeant de grande maison. Valya (Emily Watson) s’est attribué l’empereur, mais doit faire face à l’irruption d’un guerrier couturé de cicatrices doué de pouvoirs surnaturels (Travis Fimmel, spectaculaire). Dans l’univers de Dune, ces facultés d’origine mystique suppléent à l’absence d’intelligence artificielle.
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