Du budget aux retraites, François Bayrou à l’heure du grand arbitrage

L’heure du grand arbitrage est venue. Un mois jour pour jour après sa nomination à Matignon, le 13 décembre 2024, François Bayrou doit trancher, d’ici à mardi 14 janvier, une question centrale : quelle politique veut-il mener et avec quels alliés ? Pour faire passer son budget avec le soutien d’une partie de la gauche, est-il prêt à suspendre, à abroger ou à corriger la réforme des retraites d’avril 2023, dont la droite et les macronistes ont fait leur étendard ? A l’issue de quinze jours de tractations inédites, c’est au premier ministre de décider, avant d’officialiser ses choix dans sa déclaration de politique générale, prévue mardi devant les parlementaires.

Hier inimaginable, un accord sur le sujet entre le gouvernement Bayrou et la gauche non-mélenchoniste semble à présent possible. « Pour le moment, les négociations se poursuivent sans que personne ait quitté la table, ni à gauche ni au sein du “socle commun” qui soutient le premier ministre, se réjouit-on à Bercy. C’est déjà bon signe. » Une séance de discussion a encore eu lieu dimanche après-midi à Bercy entre le ministre de l’économie, Eric Lombard, et Les Ecologistes.

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