Déstabilisée par la transition accélérée vers la voiture électrique, l’industrie automobile va également devoir s’organiser pour faire face aux fortes conséquences d’une guerre commerciale à l’échelle mondiale provoquée par la nouvelle administration Trump. Imposer une taxe de 25 % sur les 2 millions de voitures importées du Mexique et les 700 000 venues du Canada, soit 20 % des immatriculations totales du pays, ouvre une période qui promet d’être particulièrement troublée. Et ce ne sera qu’un début, puisque le président américain a d’ores et déjà fait savoir que l’Union européenne (UE) sera « prochainement » visée par un dispositif comparable.
L’annonce de ce durcissement des règles commerciales – qui n’interviendra que dans un délai d’un mois afin de limiter « les désavantages économiques », a annoncé mercredi 5 mars la Maison Blanche – plonge les constructeurs automobiles de Detroit (Michigan) dans une profonde inquiétude en raison des liens étroits tissés avec ces pays frontaliers. L’imposition de taxes douanières va mettre à mal le groupe Stellantis, qui, rappelle l’agence Moody’s, importe 40 % de ses voitures vendues sous les marques RAM, Fiat, Dodge ou Chrysler. General Motors, qui produit 840 000 véhicules au Mexique et 150 000 au Canada, ainsi que Ford, sont très exposés. Tesla, qui dispose d’usines en Europe et en Chine, est moins affecté.
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