A chaud, la décision rendue mardi 24 juin par le juge William Alsup, du district nord de Californie, a été lue comme une victoire pour les sociétés d’IA, dans la vaste bataille qui les oppose aux ayants droit sur le droit d’auteur. Mais ces derniers voient aussi un point positif dans la seconde partie du jugement, qui maintient une partie des poursuites…
Si Anthropic, qui était attaquée par les auteurs Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson, s’est réjoui de la décision, c’est parce qu’elle valide un des arguments juridiques-clés avancés de longue date par les sociétés d’IA comme OpenAI ou Meta. Ces dernières estiment en effet qu’entraîner leurs modèles IA sur des contenus protégés correspond à un usage « raisonnable » (« fair use ») du copyright, la version américaine du droit d’auteur.
« La plainte des auteurs ressemble à celle de gens qui se plaindraient du fait que bien apprendre à écrire à des élèves conduirait à une explosion d’œuvres concurrentes aux leurs », écrit le juge, ajoutant que la loi sur le copyright « a pour but d’encourager les œuvres originales, pas de protéger les auteurs contre la concurrence ».
Il vous reste 77.84% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.