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Christophe Guazzelli, présenté comme le « maître d’œuvre » de l’assassinat de deux membres du banditisme corse en décembre 2017 à l’aéroport de Bastia-Poretta, a été condamné vendredi 28 juin à trente ans de réclusion criminelle – dont vingt ans de sûreté – par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône.

Treize des quinze accusés ont été reconnus coupables, deux ont été acquittés. Des peines allant de trois ans d’emprisonnement – dont un an avec sursis – à trente ans de réclusion criminelle avec vingt ans de sûreté ont été prononcées dans ce procès où, fait rarissime, les principaux accusés ont refusé de comparaître et récusé leurs avocats, n’ayant ainsi pas de défense.

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Cathy Châtelain, une gardienne de la prison corse de Borgo qui a reconnu sa participation à ces assassinats, a, elle, été condamnée à vingt-trois ans de réclusion criminelle. Elle était présente dans le box pour écouter le verdict après des semaines de refus de comparaître.

Les avocats généraux Christophe Raffin et Yvon Calvet avaient appelé, lundi, les jurés à retenir la culpabilité des quinze accusés jugés depuis le début mai, et avaient requis des peines allant de cinq ans d’emprisonnement – dont quatre ans avec sursis – à la perpétuité.

« Faire renaître » La Brise de mer

Pour l’accusation, « tout ramène » à Christophe Guazzelli, présenté comme le « maître d’œuvre », « l’âme de ce projet criminel », qui va entraîner son frère Richard. Il est « l’exécutant, l’organisateur, celui qui fournit des instructions aux autres, voire des ordres », avaient-ils tranché en demandant contre lui la réclusion criminelle à perpétuité.

Selon l’accusation, l’objectif des frères Guazzelli, d’Ange-Marie Michelosi et de Jacques Mariani était de venger les morts de leurs pères, fondateurs de La Brise de mer ou membres du banditisme de Corse-du-Sud, dont les morts seraient toutes imputables au clan adverse aujourd’hui dirigé par Jean-Luc Germani. Ils auraient également voulu « faire renaître » La Brise de mer, une bande criminelle historique.

Le 5 décembre 2017, vers 11 h 20, Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini étaient les cibles de tirs sur le parking de l’aéroport de Bastia. Antoine Quilichini était tué sur le coup. Jean-Luc Codaccioni, détenu de la prison de Borgo, de retour d’une permission à Paris, décédait sept jours plus tard.

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Le Monde avec AFP

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