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Histoires Web jeudi, octobre 23
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Contre toute attente, la France n’a pas basculé dans la récession, malgré la pitoyable séquence politique dans laquelle elle s’est enlisée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin 2024. Alors que le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne évolue dans le rouge depuis deux ans, la croissance française est restée positive, dans un contexte anxiogène. Jeudi 23 octobre, la publication des comptes nationaux ne devrait pas faire exception : les économistes attendent une hausse de 0,2 % du PIB au troisième trimestre, pourtant marqué par la chute du gouvernement Bayrou et le vrai-faux départ de Sébastien Lecornu. L’objectif de 0,7 % de croissance sur l’année 2025 semble ainsi parfaitement atteignable. « On est presque surpris par la résilience de l’économie française », reconnaissent les experts de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

D’où vient donc cette croissance faible, mais réelle ? A l’évidence, la dépense publique a été le moteur de l’économie dans la période post-Covid-19, tout en creusant le déficit, devenu l’éléphant dans la pièce de tous les débats politiques ou budgétaires. Mais d’autres dynamiques continuent de soutenir, même chichement, le PIB, parfois de manière contre-intuitive.

Ainsi, échaudés par la crise inflationniste et redoutant une possible hausse des impôts, les ménages restreignent leurs dépenses, laissant la consommation atone depuis douze mois. Les entreprises sont aussi attentistes avant d’y voir plus clair. Cette prudence, qui a pesé sur les importations, a eu un effet vertueux : le commerce extérieur, en contribuant de 2,1 points à la croissance, a tiré vers le haut l’économie française en 2023 et en 2024.

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