Aucune annonce fracassante ni mise en scène habituelle devant les caméras. Alors que Donald Trump embarquait à bord d’Air Force One, vendredi 14 novembre, pour un nouveau week-end à Palm Beach (Floride), la Maison Blanche publiait un décret présidentiel en forme d’aveu. Celui-ci modifiait encore une fois les paramètres des tarifs douaniers réciproques, pierre angulaire de sa stratégie économique, en exemptant certaines denrées essentielles : le café, le thé, des fruits comme la banane, l’orange et la tomate, et enfin le bœuf. Leur prix avait considérablement augmenté ces dernières semaines. Or l’administration répète depuis neuf mois, en dépit du bon sens, que ce sont les Etats et les entreprises étrangères qui paient les tarifs douaniers, sans répercussion significative pour les consommateurs.
La Maison Blanche justifie ce geste par le fait que ces denrées exemptées ne sont pas produites aux Etats-Unis, ou de façon marginale. Mais la réalité a rattrapé Donald Trump, qui était menacé par le syndrome de son prédécesseur : celui du déni. Avant que l’inflation n’atteigne un pic de 9,1 % en juin 2022, Joe Biden avait prétendu qu’il s’agissait d’un phénomène passager. Ces dernières semaines, Donald Trump entretenait le mythe d’une prospérité sans précédent. Pourtant, comme l’ont montré les élections partielles du 4 novembre ainsi que tous les sondages, l’inquiétude économique monte. Elle est liée au coût de la vie.
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