Meilleures Actions
Histoires Web jeudi, mai 22
Bulletin

Un piège. Un piège inédit, sans issue de secours, prémédité et évident, s’est refermé, mercredi 21 mai, sur le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Le lieu était l’un des plus exposés du monde, dorénavant, pour les visiteurs : le bureau Ovale à la Maison Blanche.

Donald Trump avait prévu d’interpeller son invité devant les journalistes au sujet de l’une de ses obsessions anciennes : les persécutions dont seraient victimes les Afrikaners, les fermiers blancs sud-africains. Une vieille antienne dans le monde MAGA (« Make America Great Again »), depuis son premier mandat.

En février, l’aide américaine à l’attention de ce pays a été suspendue par décret présidentiel. En mars, l’ambassadeur sud-africain a été expulsé des Etats-Unis. Cyril Ramaphosa s’attendait donc à un « moment Zelensky », soit un sort similaire à celui subi dans le bureau Ovale par le président ukrainien. Son traitement fut en réalité encore plus déplacé.

Lire aussi | L’Afrique du Sud dans le viseur de l’administration Trump

« Nous avons des documentaires, nous avons des articles d’actualité », lança Donald Trump, après de premiers échanges polis et sans tension. Le président demanda l’extinction des lumières, tandis qu’un écran était approché, pour une projection accusatrice. Ambiance de cour d’assises, où le verdict serait établi d’avance. Une vidéo de quatre minutes fut diffusée, sans détails ni contexte, avec des croix tombales et des extraits de discours xénophobes prononcés par Julius Malema, personnalité politique sud-africaine bruyante mais marginale.

Il vous reste 77.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.