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Donald Trump a nié, mercredi 16 juillet, envisager de licencier le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), tout en gardant la porte ouverte à cette possibilité. Lors d’un point presse à la Maison Blanche, en présence du prince héritier du Bahreïn, Salman Hamad Ben Issa Al Khalifa, le président américain a jugé que Jerome Powell « fait[sai]t du mauvais boulot » mais il ne « parle pas » de le licencier, après avoir assuré un peu plus tôt dans la matinée qu’il y réfléchissait, soulignant ensuite qu’il « n’écarte rien mais c’est très improbable ».

Après plusieurs mois de critiques acerbes, Donald Trump avait semblé mercredi matin accentuer la pression sur le président de la Fed. Donald Trump avait évoqué l’utilisation des fonds de rénovation des bâtiments de la Fed à Washington, accusant M. Powell de ne pas avoir employé correctement l’enveloppe alors que les travaux ont déjà coûté 2,5 milliards de dollars (2,15 milliards d’euros), d’après le bureau de gestion et du budget de la Maison Blanche.

« Je n’aurais pas imaginé qu’il allait dépenser 2,5 milliards de dollars pour construire une petite extension à la Fed », avait déclaré aux journalistes le président américain depuis la Maison Blanche, plus tôt dans la journée. « Est-ce une raison pour justifier un licenciement ? Je pense que ça peut l’être. »

Selon la Maison Blanche, le président américain a bien rencontré mardi soir des élus républicains afin de discuter avec eux du sujet, une source précisant à l’Agence France-Presse que le président réfléchissait à le faire, même si ce n’était pas imminent.

« Trop tard Powell »

Donald Trump reproche depuis plusieurs mois à Jerome Powell, qu’il surnomme « Trop tard Powell », de ne pas avoir baissé les taux d’intérêts de la banque centrale alors que, selon lui, l’inflation n’est plus un problème. Il a ainsi appelé mardi la Fed à abaisser ses taux directeurs, actuellement situés dans une fourchette comprise entre 4,25 % et 4,50 %, de trois points de pourcentage.

Interrogé sur le sujet lors d’une interview sur CNBC, le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, a estimé qu’il « serait très mauvais que le président licencie celui de la Fed », ajoutant n’avoir pas d’éléments dans l’immédiat sur le sujet.

Selon l’indice des prix à la consommation publié mardi, l’inflation a cependant réaccéléré en juin, à 2,7 %, encore loin de l’objectif de 2 % de hausse de prix, prévu dans le mandat de la banque centrale américaine. La Fed a maintenu ses taux inchangés depuis le début de l’année face à la persistance de l’inflation.

Les marchés financiers ont mal digéré ces différentes déclarations. Le dollar est brièvement tombé de 1 % face à l’euro avant de remonter. Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à trente ans s’est soudainement tendu à 5,07 % contre 5,02 % la veille, avant de retomber légèrement. L’or, valeur refuge par excellence, gagnait du terrain (+ 0,74 %). Les indices vedettes de Wall Street ont aussi reculé dans la foulée, avant de se reprendre quelque peu après la volte-face de M. Trump.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Trump entend faire du président de la Fed un bouc émissaire, afin d’éviter que l’opinion publique ne lui demande des comptes sur sa politique »

Le Monde avec AFP

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