Donald Trump aime toutes les énergies, sauf les éoliennes. Telle est la conclusion que l’on peut tirer de ses premiers décrets, lundi 20 janvier, déclarant notamment « l’urgence énergétique » aux Etats-Unis. Le nouveau président américain s’est prévalu d’effacer le Green New Deal, le programme de transition énergétique de son prédécesseur, Joe Biden, faisant craindre un retour en arrière complet en matière de transition énergétique. La principale certitude concerne la sortie de l’accord de Paris sur le climat, avec un préavis d’un an, mais celui-ci est non contraignant et n’a pas d’incidence directe sur la politique intérieure américaine. Si le message anti-énergies renouvelables est clair, ses implications concrètes sont beaucoup plus floues. Et les exégètes se gardent de conclusions définitives.
Le président a, comme prévu, annoncé, mardi 21 janvier, un moratoire sur les projets éoliens en mer, accusés de blesser les baleines, mais aussi – et c’est une surprise – sur terre. Pour M. Trump, ces éoliennes « abîment les paysages ». Elles ont déjà été interdites dans 411 comtés des Etats-Unis, dont tout le Kentucky, ce qui ravit les populations des côtes. « Nous sommes reconnaissants que la nouvelle administration protège notre métier emblématique et multigénérationnel des sociétés énergétiques étrangères et des agences étatistes qui détruisent notre mode de vie », a déclaré le directeur de l’Association des pêcheurs de la Nouvelle-Angleterre, Jerry Leeman.
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