Meilleures Actions
Histoires Web samedi, mars 15
Bulletin

Le souci de préserver l’impartialité du ministère de la justice pousse généralement les présidents des Etats-Unis à éviter de s’exprimer dans ses murs. Donald Trump n’a pas eu ce scrupule, vendredi 14 mars, en y prononçant un discours très proche de ceux de ses meetings de campagne, musique disco de clôture incluse. Il s’en est pris à cette occasion à tous ceux qui avaient été impliqués dans les poursuites le visant, ainsi qu’à la presse dont il a jugé le travail d’enquête le concernant « illégal ».

Son intervention avait été initialement présentée comme l’occasion de renouer avec d’anciens principes républicains : la loi et l’ordre. Elle s’est traduite par la consécration d’une forme de privatisation de l’institution judiciaire, illustrée par la nomination de fidèles aux postes les plus stratégiques de ce département et auxquels il a lourdement rendu hommage, à commencer par les avocats qui l’avaient assisté lors de ses derniers démêlés judiciaires.

« Tout ce que je vais faire, c’est exposer ma vision », avait expliqué la veille Donald Trump à propos de cette visite. « Ce sera leur vision, en fait, mais ce sont mes idées », avait-il ajouté. La justice fédérale telle qu’il la conçoit est incarnée par Pam Bondi, ancienne procureure générale de Floride qui était à ses côtés lors de sa première mise en accusation par le Congrès, en 2019. Cette dernière dirige désormais d’une main de fer un département de la justice soumis dès son arrivée à une vaste purge. Elle a revendiqué sa loyauté envers le président en assurant vouloir « le protéger » lors d’un entretien accordé à sa belle-fille, Lara Trump, sur la chaîne conservatrice Fox News.

Il vous reste 81.18% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.