L’annonce lui brûlait les lèvres. « Nous avons des discussions directes avec l’Iran, et elles ont commencé. » Ce fut la première chose que dit Donald Trump aux journalistes, lundi 7 avril, dans le bureau Ovale. Le président américain venait de saluer son invité, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de retour en ces lieux deux mois après sa visite précédente. Selon Donald Trump, ces négociations directes « à un très haut niveau » connaîtront une étape importante le 12 avril. Elle aura lieu dans le sultanat d’Oman, a révélé dans la soirée le ministre iranien des affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi. Mais celui-ci a parlé de « discussions indirectes de haut niveau », en accord avec la ligne fixée par Téhéran, rejetant tout contact bilatéral avec Washington à ce stade. « C’est autant une occasion qu’un test, a dit le diplomate. La balle est dans le camp américain. »
Selon Donald Trump, si ces discussions échouaient en vue d’un règlement de la question nucléaire, ce serait « un très mauvais jour pour l’Iran », qui se retrouverait « en grand danger ». L’allusion à des frappes militaires est on ne peut plus claire. « Je pense qu’il serait dans le meilleur intérêt de l’Iran qu’elles réussissent », ajouta-t-il. Les Etats-Unis considèrent que l’Iran se trouve dans un moment de faiblesse historique, en raison des coups portés au Hezbollah libanais, et plus récemment de la campagne de frappes américaines contre les houthistes, au Yémen. Une campagne opaque, dont le Pentagone n’a livré aucun détail, en matière de cibles atteintes.
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