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Le président américain, Donald Trump, a signé jeudi 23 janvier devant la presse un décret graciant 23 personnes poursuivies par le précédent gouvernement pour avoir participé à des manifestations contre l’avortement. Ces personnes « n’auraient pas dû être poursuivies », a-t-il déclaré, en ajoutant : « C’est un grand honneur de signer ceci. »

L’annonce survient à la veille d’une grande manifestation antiavortement à Washington, la Marche pour la vie. Le milliardaire de 78 ans doit selon la presse y participer par visioconférence, tandis que le vice-président, J. D. Vance, est attendu sur place.

Donald Trump était volontairement resté flou sur la question, brûlante politiquement, du droit à l’avortement pendant sa campagne. Alors que la droite chrétienne réclame des restrictions fédérales à l’interdiction fédérale de l’avortement, le républicain a dit vouloir laisser cette compétence aux Etats américains.

Il s’est toutefois félicité à plusieurs reprises d’avoir contribué, par ses nominations à la Cour suprême, à la fin du droit constitutionnel à l’avortement décidée en juin 2022 par la plus haute juridiction américaine. A la suite de ce revirement de jurisprudence, de nombreux Etats conservateurs ont interdit ou très sévèrement limité le recours à l’IVG.

Donald Trump a décidé depuis son investiture lundi une série de grâces destinées à contenter sa base de partisans, à commencer par celle, spectaculaire, accordée à 1 500 personnes condamnées pour avoir pris d’assaut le Capitole en janvier 2021. Il a aussi gracié deux policiers qui avaient été condamnés pour une course-poursuite illégale à l’issue de laquelle un homme noir avait trouvé la mort en 2020.

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Le développement d’une monnaie numérique par la Fed interdit

Par ailleurs, Donald Trump a interdit jeudi, par un nouveau décret, à la Réserve fédérale (Fed) de développer une monnaie numérique − un sujet sur lequel la banque centrale américaine n’a jamais véritablement avancé, malgré une réflexion sur le sujet. Le nouveau décret interdit « de créer, d’émettre ou de promouvoir une monnaie numérique provenant d’une banque centrale » et impose de « mettre fin » à tout travail en cours visant à en lancer une à l’avenir.

La perspective de développement d’un cryptodollar est un sujet qui a fait l’objet de nombreuses réflexions au sein de la banque centrale américaine, sans que celle-ci ait pour autant pris une décision. Le gouvernement du président Joe Biden s’était plutôt montré favorable à l’idée, car il estimait notamment qu’une cryptomonnaie présente de nombreux avantages et possibilités, tout en reconnaissant les risques en la matière. Les responsables de la Fed n’avaient eux pas caché leur scepticisme.

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Le décret présidentiel vise également à assurer la promotion des cryptomonnaies aux Etats-Unis, tant dans leur création que dans leur usage. Il prévoit également la création d’un groupe de travail chargé de réfléchir sur la question et qui doit faire des propositions au Congrès et au président afin de renforcer cette industrie. Donald Trump a lui-même lancé une cryptomonnaie, $TRUMP le 17 janvier, soit à peine trois jours avant d’entrer à la Maison Blanche.

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Le Monde avec AFP

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