Donald Trump, le président élu pour un deuxième mandat à la tête des Etats-Unis après avoir été condamné par la justice et avoir échappé à deux tentatives d’assassinat, a été désigné personnalité de l’année 2024 par le magazine américain Time, jeudi 12 décembre.
Le républicain, auteur d’un « come-back politique époustouflant », écrit le magazine, avait déjà reçu cette distinction en 2016, lors de sa première victoire surprise à la présidentielle contre la démocrate et favorite des sondages Hillary Clinton.
« Aujourd’hui, nous assistons à une résurgence du populisme, à une méfiance croissante à l’égard des institutions qui ont défini le siècle dernier et à une érosion de la croyance selon laquelle les valeurs progressistes mèneront à une vie meilleure pour la plupart des gens. Trump est à la fois l’agent et le bénéficiaire de tout cela », écrit le rédacteur en chef de Time, Sam Jacobs.
« Pour avoir mené un retour en force historique, pour avoir provoqué un réalignement politique unique en son genre, pour avoir remodelé la présidence américaine et modifié le rôle de l’Amérique dans le monde, Donald Trump est la personnalité de l’année 2024 du magazine Time », ajoute-t-il. Jeudi matin, Donald Trump était attendu à la Bourse de New York pour, geste symbolique, sonner la cloche du New York Stock Exchange (NYSE, ou Wall Street).
Promesse d’expulsion de millions de migrants
La distinction, accordée par le magazine new-yorkais depuis 1927, est généralement vouée à souligner le poids et l’influence d’une personnalité sur la scène internationale, pas forcément sa popularité. En 2007, c’était le président russe Vladimir Poutine qui l’avait obtenue, pour avoir « imposé la stabilité » à son pays et ramené « la Russie à la table des puissants de ce monde ».
Personnage hors normes dans l’histoire politique américaine, Donald Trump fait craindre une politique autoritaire à une partie des Américains, tandis que d’autres se félicitent de ses promesses d’expulser des millions de migrants et de taxer massivement les importations pour protéger l’économie du pays.
Donald Trump était promis à une mort politique certaine après son départ de la Maison Blanche dans le chaos en 2020, et lorsque l’étau judiciaire s’est resserré sur lui. Inculpé dans quatre affaires pénales distinctes, dont l’une devant la justice fédérale pour avoir tenté d’inverser le résultat de l’élection présidentielle perdue contre Joe Biden il y a quatre ans, il est devenu fin mai le premier ancien président des Etats-Unis condamné pénalement dans une affaire de paiements cachés à une star de films X après avoir comparu pendant six semaines. Mais il ne s’est pas retiré et après une campagne tendue, qui l’a vu aussi échapper à deux tentatives d’assassinat, dont l’une en plein meeting, il l’a emporté face à Kamala Harris.
Donald Trump a été préféré par Time à d’autres « finalistes » dont Kamala Harris, la présidente élue du Mexique, Claudia Sheinbaum, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, le patron de Meta, Mark Zuckerberg, celui de Tesla et soutien de Donald Trump, Elon Musk, le podcasteur numéro un de Spotify, Joe Rogan, et Ioulia Navalnaïa, la veuve de l’opposant à Vladimir Poutine Alexeï Navalny, mort dans une prison de Sibérie en février 2024.
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Il succède à la star de la pop américaine Taylor Swift (2023) et au président ukrainien Volodymyr Zelensky (2022).