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Donald Trump confirme ses convoitises du Groeland : Jeff Landry nommé envoyé spécial de l’île arctique, « totalement inacceptable » pour le Danemark

Il s’agit d’une nomination stratégique pour Donald Trump qui convoite ce vaste territoire autonome danois. Le président américain a annoncé, dimanche 21 décembre, la nomination du gouverneur de Louisiane, le républicain Jeff Landry, au poste d’envoyé spécial des Etats-Unis au Groenland.

« Je suis heureux d’annoncer que je nomme le GRAND gouverneur de Louisiane, Jeff Landry, au poste d’envoyé spécial des Etats-Unis au Groenland », a affirmé Trump sur son réseau Truth Social. « Jeff comprend à quel point le Groenland est essentiel à notre sécurité nationale, et il défendra avec force les intérêts de notre pays pour la sûreté, la sécurité et la survie de nos alliés, et, en fait, du monde entier. Félicitations, Jeff ! », a écrit Donald Trump.

Après son élection, le président américain avait expliqué avoir « besoin » du Groenland, notamment pour la sécurité des Etats-Unis, répétant à plusieurs reprises son souhait de s’en emparer. Le Groenland, soutenu par sa puissance de tutelle, a rétorqué ne pas être à vendre et décider seul de son avenir.

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Le Danemark a annoncé lundi qu’il convoquerait l’ambassadeur des États-Unis dans les prochains jours « pour obtenir des explications ». « Je suis profondément en colère contre cette nomination, que je juge totalement inacceptable », a déclaré le ministre des affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen à la chaîne danoise TV2.

85 % des Groenlandais contre

Dans un message publié dimanche sur son compte X, Jeff Landry a remercié Trump. « C’est un honneur de vous servir bénévolement pour faire du Groenland une partie des Etats-Unis », a-t-il écrit, avant de préciser que sa nomination « n’affecte en rien » ses fonctions de gouverneur de la Louisiane.

En janvier dernier, 85 % des Groenlandais s’étaient dits opposés à une future appartenance aux Etats-Unis, d’après un sondage publié dans l’hebdomadaire groenlandais Sermitsiaq. Seuls 6 % y étaient favorables.

Fin mars, le vice-président américain, J. D. Vance, avait provoqué un tollé en prévoyant une visite dans l’immense île arctique sans y avoir été invité. Face à l’ire déclenchée au Groenland, au Danemark et à travers l’Europe, il avait limité son déplacement à la base aérienne américaine de Pituffik.

Fin août, la télévision danoise avait révélé qu’au moins trois Américains, liés au président Donald Trump, avaient mené des opérations d’influence à travers l’île polaire.

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Le Monde avec AFP

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